Les mots de l'été # 17 : Juke - Box
Arno parle de sa musique comme étant un jus de box, mélange issu de diverses influences. C’est un peu la même impression que pouvait laisser le liquide sonore qui s’échappait du juke-box. Il s’agissait en deux titres de résumer son humeur du moment en comptant qu’un autre client prendrait la suite évitant ainsi à l’assemblée de retomber dans un vide musical sidérant. Peu importait au demeurant si les choix du suivant différaient en tous points des vôtres. Ne rester simplement qu’à espérer que soit prolongée la trace d’une humeur mélodieuse à défaut d’être tsigane quitte à ce qu’il faille attendre quelque temps pour qu’elle emprunte des chemins semblables ou proches des vôtres. Essayer d’impulser selon l’instant où guetté par la dangereuse impression de tourner en rond, un brin de fureur, de romantisme ou de nostalgie, c’était selon, afin de se laisser aller à continuer de penser ou relancer une conversation.
C’était aussi l’époque d’avant la libération de la bande FM qui a très peu de temps, certes comme toute révolution correspondu à l’impression que dorénavant, il serait possible de diffuser de la musique hors des diktats des maisons de disques et des hits parade dont l’influence se reflétait dans les juke-boxes. Parfois avec un certain décalage quand l’intérêt que lui portaient les habitués du débit de consolation où il était installé en avait fait un support à demi subversif ou simplement parce que tout le monde s’en foutait.
Mais c’est vrai que ce n’était pas l’appât du gain qui vous faisait insérer une pièce dans le juke-box, l’espoir de se voir récompenser d’une chanson gratuite supplémentaire étant nul.
FBA
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