Highway 61 devastated
Déjà responsable d’un épais (et illisible) ouvrage sur les Rolling Stones, le Cauet de la littérature est de retour !
Tremblez car, cette fois, dans le cadre d’un feuilleton radiophonique, il prend pour cible Bob Dylan. Vous pensiez que certains choses étaient sacrées ? Hélas, pas pour lui, qui appose sur le kid de Duluth, Minnesota, ses grosses pattes de fan de Francis Cabrel (allez lire sur son site l’hommage qu’il rend à l’auteur de La Dame de Haute-Savoie, c’est édifiant).
Parfois, pour expliquer un concept, on procède par contre-exemple. Aussi, à qui souhaiterait comprendre ce qu’est l’écriture rock - ou gonzo -, je conseillerai d’ouvrir au hasard son livre sur les Stones ou d’écouter un moment cette voix monocorde (anti-rock et anti-gonzo), débiter cet alignement d’anecdotes mal recopiées, de dates et de réflexions personnelles, qui constitue désormais sa marque de fabrique.
Il a déjà sévi sur les ondes à propos des « pierres » déjà nommées et de Led Zeppelin. Je me souviens d’un épisode désopilant – et désormais célèbre -où Bon expliquait la musique de Jimmy Page en la faisant interpréter par un violoncelliste électrique. L’auteur se montrait franchement enthousiaste devant cette redoutable cacophonie, dénuées de blues et de souffle, bluffé qu’il était par la virtuosité de l’interprète (un des musiciens de M) et les possibilités de son rack d’effets.
Allez, encore un peu et l’on finira bien par découvrir que François Bon aime aussi Bruce Springsteen ! (Un feuilleton sur Dire Straits, l’année prochaine ?)
Pierre Mikaïloff
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