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blog up
25 novembre 2007

Né(e) dans l’ombre du monde

NORMAL, -ALE, -AUX, adj. : Qui est conforme à la norme, à l'état le plus fréquent, habituel ; qui est dépourvu de tout caractère exceptionnel.

Bon, je crois qu’on a suffisamment fait lambiner 0078h à qui Blog Up promit de parler de Genesis P-Orridge. C’est donc le Sans_titre_1moment. Sauf que ce n’est pas évident d’attaquer un tel morceau. Car Genesis, personnage incontournable de la scène rock subversive, est plutôt du genre complexe. Pas complètement ‘normal’. Si tant est qu’on puisse s’accorder sur la définition ci-dessus.

Allez, on se lance, je sais que ce n’est pas facile mais tentons de définir GP-O en quelques mots. D’après ce que l’on sait, on peut dire que c’est au moins un musicien, un provocateur, une torture, un post-punk, un pré-indus, un exilé, un proto-fasciste, une tragédie, un utopiste, un performer, un transformer, un artiste, un génie, un dingue, un pornographe, un monstre, un chanteur, un mutant, un gourou, un clown, un tatoué, un leader, un perturbateur, un naufrage, un malade.

Ce que l’on sait moins c’est s’il est un homme ou une femme. Lui-même n’a pas l’air très sûr. Mais c’est un être complet donc, et complexe, je vous l’avais dit. En perpétuel découverte de son corps et de son esprit. Un défenseur de la ‘positive androgynie’. Un adepte de la violence psychédélique.

Sinon en ce moment, et contrairement à Lady Jaye Breyer P-Orridge qui vient de passer dans l’autre monde, le presque sexagénaire Genesis va bien, merci pour lui ; il se laisse pousser les seins et vient de sortir cette année un énième album avec un Psychic TV reformé. A ce propos, je défie quiconque de me réciter pas cœur et dans l’ordre la discographie complète (live compris) de GP-O, toutes formations confondues. Ami lecteur, si tu ne sais même pas compter jusqu’à 100, laisse tomber le challenge.

Bref, j’ai choisi de parler du deuxième album de Throbbing Gristle : D.o.A. the Third and Final Report (1978). Pourquoi celui-là ? Parce que c’est le premier que j’ai acheté et c’est celui qui m’a donné envie d’avoir toute la collec’. Un excellent argument, non ?

En fait c’est un très bel album, très calme. Un disque du partage. Une leçon d’humanité. On dirait la bande son d’un film contemplatif. Je vois un film (ou un documentaire) sur des paysages, des contrées en paix. Je sens la plénitude. La tranquillité. La douceur de vivre. Le repos. Le temps. Le temps qui passe et qui ne m’effraie pas. Sublime.

Une musique de punk énervé ? Non, pas du tout. Expérimentale et industrielle ? Vaguement. Plutôt électronique et pré-gothique. Une musique de hippie en fait. Un trip. Une transe sonore. Bruitage mais pas bruitiste. Le film de notre vie rêvée.

Ou alors un après apocalypse. Le lendemain d’une catastrophe industrielle. Oui c’est possible. Une prière alors. Plus de vie sur terre. Rien. La fin de tout. La mort de la vie. Seule la machine a résistée. Mais le vent souffle encore sur la terre aride. Le calme est absolu. Et tout est à recommencer, à redéfinir. C’est beau. C’est dimanche. C’est Throbbing Gristle.

Bunganow Bill

A visiter : le site - le myspace

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Commentaires
S
il parait que Genesis P-Orridge est la dernière personne a avoir vu Ian Curtis vivant. Manifestement ça n'a pas porté chance au mancunien...
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