Les mots de l'été # 13 Cheveux
Le punk le porte court. Avec des nuances. Sur les premières photos de Clash, Mick Jones, arbore des boucles rebelles dignes d’un Keith Richards ou d’un Dylan circa 65. Le punk joue volontiers avec les produits chimiques bon marché afin d’obtenir de magnifiques teintes peroxydées (voir les expériences capillaires d’un Billy Idol). Pour sculpter ses spiky hair, le punk travaille au Vitafor ou à la Vaseline. L’utilisation d’œufs pourris restant marginale. Sauf pour un Captain Sensible, qui laissera reposer pendant toute la durée du festival de Mont de Marsan, ceux écrasés dans sa chevelure par ses facétieux camarades. Il n’en ôta les débris coagulés que sous la pression d’un Sean Tyla excédé, qui refusait de franchir la douane anglaise dans le même bus qu’un olibrius avec des « œufs écrasés dans les cheveux », menaçant le sympathique bassiste de lui « laver la tête dans la cuvette des chiottes de la première station service ». Un sens de l’humour très « pub rock », ce Sean !
Pierre Mikaïloff
Extrait du « Dictionnaire raisonné du punk » de Pierre Mikaïloff paru aux Editions Scali