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blog up
27 juin 2007

Man of good fortune

Samedi 23 juin, il est 20h45 quand la lumière s’éteint dans le palais des congrès de Paris. Le rideau s’ouvre sur le chœur des vierges (à gauche) et l’orchestre façon thé dansant dominical (à droite). Lou Reed, 64 ans et démarche de vieille tata, Sans_titre_1entre en scène accompagné de son groupe. Applaudissements nourris dans la salle comble puis rapidement silence de plomb ; le chanteur entame la chanson titre de l’album-spectacle ‘‘Berlin’’. Tout de suite on sent que ça ne va pas rigoler des masses.

Mais avant d’aller plus loin, il faut préciser au lecteur de Blog Up que le palais des congrès c’est vestiaire à l’entrée, location de jumelles, ouvreuses en uniforme et place numérotées. Le stage diving étant bien sûr tacitement interdit. Autant dire tout sauf rock’n’roll. Mais compte tenu du prix du billet et de l’âge de la vedette, l’endroit est adapté au public car, semble-t-il, principalement composé de bobos blasés, d’anciens rockeurs fatigués et dégarnis, et de fans de toujours ayant cassé leur tirelire.

Le concert donc, se déroule sans surprise car les chansons sont évidemment jouées dans l’ordre du concept-album, narrant la tragique histoire de Jim et Caroline, couple misérable aux prises avec la drogue et la violence, entraînant la séparation d’avec les enfants et le suicide de la mère. Berlin et son mur symbolisant l’impossible communication entre les êtres.

Une œuvre culte et triste qui date de 1973 et se prête finalement assez mal à un spectacle joué dans une salle trop grande pour faire passer une émotion et où la plupart du public est trop loin pour communier avec les artistes. Un concert parfaitement réglé mais un peu décevant donc et plutôt mou du genou ; Lou Reed est statique et le public stoïque.

Heureusement, un 1er rappel surprenant qui, grâce à seulement 3 titres (Sweet Jane, Satellite of love, Walk on the wild side), put à lui seul rattraper un show en demi-teinte. Un 2ème rappel pour un titre unique, interprété par le groupe seul, prolonge le concert qui dura finalement près de 2 heures ! Et non, l’animal n’est pas mort, comme quoi le tai-chi... bref, le public s’extrait de son fauteuil pour se dégourdir les jambes et saluer l’ancien qui, à son tour, lui adresse un « meurci bôcoup Parisse ». Un triomphe.

Bunganow Bill

A regarder

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Commentaires
K
Hum... je vous trouve bien indulgent... moi j'y ai entendu un Berlin boursouflé et ampoulé, avec une choriste en rouge insupportable qui donnait un coté variétoche (U.S, pas française)(faut pas exagérer non plus)... celle qui a massacré Sweet jane à la fin (quand même sur les trois morceaux en rappel il en a laissé un à la choriste (elle venait de chez joe Cocker ou quoi pour chanter comme ça avec ces effets de gorge?) et un à Fernando Saunders... pas terrible quand même...).<br /> Bref... limite à m'en dégouter de Berlin...
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