La punkette du dimanche : The Scream- Siouxsie and the Banshees
Même si les Banshees, et surtout Siouxsie Sioux et Steve Severin font parti de la première vague de groupes punks, leur premier album, « The Scream » , faute de ne pas avoir eu de maison de disque a temps, ne sort qu’en 1978 et apparaît plutôt comme l’un des premiers albums post punk. De fait, seuls « Nicotine Stain » et « Carcass » retiennent le caractère des débuts du groupe. A l’image du virage fait par John Lydon avec PIL, les Banshees tournent alors leur énergie vers une musique plus sombre, plus tendue et axée sur la critique du monde qui les entoure comme sur des titres « Suburban Release » ou « Metal Postcard ».
Les compositions et les arrangements sont plus rigoureux et soulignent le caractère entier de l’album, les deux simples précédent et suivant l’album ne figurant pas sur celui-ci.
« The Scream » reste un des meilleurs albums des Banshees. Il a été réédité récemment en édition Deluxe, dont, pour une fois, les bonus sont indispensables.
L'avis de Doc Reggae
Siouxsie & the Banshees étaient tellement mauvais et tellement prétentieux que PERSONNE ne les aimait.
Pendant des mois ils étaient très connus sur la scène punk mais leur musique était tellement sinistre que malgré leur potentiel aucun label ne voulait les signer. Alors ils jouaient en première partie de tous les groupes connus, qui savaient qu'ils n'auraient aucun mal à faire mieux derrière. Ils avaient un son atroce et jouaient une musique pénible. Tout le monde se barrait dès qu'elle braillait ses incantations glaciales dans le micro. Le bar était inaccessible dès qu'ils montaient sur scène, donc les organisateurs aimaient engager Siouxsie en première partie car ils vendaient un max de bière dès qu'elle chantait une note. C'était le gag de 77. Tout le monde se rencontrait au bar pendant le set de Siouxsie, c'était un vrai sketch. Malheureusement dans les années Thatcher qui ont suivi le "rock" anglais s'est mis à sonner partout comme du Siouxsie avec Cure et Joy Division et tous ces corbaques et je me suis tiré de ce pays de flippés.
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