Quant sort Pills’n’Thrills and Bellyaches, le

6 août 2006

Quant sort Pills’n’Thrills and Bellyaches, le

Quant sort Pills’n’Thrills and Bellyaches, le contexte où évoluent les Happy Mondays a considérablement changé depuis 1988. Ce qui était un simple culte est devenu un phénomène pop mondial (enfin, plutôt anglais) : les Stone Roses et les Happy Mondays sont passés à Top of the pops le même soir !! Ce qui était un son innovant est devenu celui que tous les ringards essaient de copier (et là, Blog Up a une pensée pour les Soup Dragons).
Les Happy Mondays sont attendus au tournant en cette fin 1990. Blog Up se souviendra toute sa vie ce que lui a dit un indie snob lorsque cet album est sorti Ouais, maintenant les Happy Mondays, c’est pas bien : ils se prennent pour des musiciens. Pardon ? Doit-on regretter qu’un groupe génial fasse une musique agréable aux oreilles si les qualités du groupe sont toujours là ? Doit-on toujours écouter de la musique difficile parce qu’il faut faire un effort pour être cultivé ?
Les Happy Mondays n’ont jamais rien eu à voir avec la culture. En 1990, c’était un grand groupe pop avec des musiciens trop paresseux pour être footballeurs mais animés de la même ambition : se tirer de ce quartier pourri, acheter une maison et se ranger avec une top-model, et tout ça en roulant en BMW. On a le droit de trouver ça nul mais avec sa production nickel (Paul Oakenfold et Steve Osborne, des mythes de l’Acid-house), son groove et ses chansons, (hé oui !) Pills’n’ Thrills est, pour Blog Up, un grand disque de Soul. Certains ajouteront et même de Northern Soul.
Un disque immense que vous devez écouter une fois dans votre vie. Et si vous ne croyez pas Blog Up, laissons la parole au regretté Joe Strummer. Au milieu des années 90, ce dernier croise Shaun Ryder et le branche : Mec, je pense que t’es un génie. C’est pas Blog Up qui vous le dit, c’est Joe. Ecoutez cet album et éclatez-vous, vous avez le droit.