Drôles d’oiseaux
La pochette de leur dernier album fait penser à Suzanne Lenglen qui aurait reçu le prix Goncourt, un bandeau rouge annonçant le titre et le nom du groupe venant enserrer une pochette cartonnée ou le jeu de jambes de la joueuse de tennis le dispute à sa plastique de pin up.
« 23 » est conçu sur le même principe que leur album précédent alternant au chant tout au long des 10 morceaux qui le composent tantôt une voix féminine tantôt une voix masculine. « Misery is a Butterfly », l’album précédent sus évoqué constituait un virage dans leur discographie visant à concilier les tentatives expérimentales du début de leur carrière avec une pop plus acidulée et n’était, cela devient évident à l’écoute de « 23 » qu’un coup d’essai.
Voilà un disque qui vous permet de descendre le cours d’un fleuve en une nuit ou de traverser une frontière les yeux fermés ; sans coup férir une invitation au voyage.
Aéré et tendu (on reste aux aguets notamment grâce à la voix de Kazu Makino), dense et pondéré dans sa tonalité musicale, extrêmement bien produit, le dernier album des Blonde Redhead nous propose une série de morceaux essentiels et sensuels. Un album déjà très apprécié.
FBA
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