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6 mai 2007

The Gun Club : La murder ballad d’un groupe essentiel - Part 3 - Lost highway

Nous ne sommes qu’en 1982 et, déjà, tout est dit ou presque. Non qu’il faille négliger la suite discographique de Gun Club – qui recèle des splendeurs, dont notamment Moonlight Motel et Eternally Is Here sur Las Vegas Story –, mais parce qu’en ayant choisi un créneau rock intransigeant et primitif (ce qu’il faut évidemment lire comme un compliment), la suite ne pouvait être qu’une forme de déclinaison. C’est d’ailleurs tout à l’honneur de Jeffrey Lee Pierce de n’avoir pas sacrifié au moindre effet de mode. Peut-être aussi peut-on comprendre dans cette “rigueur” de Gun Club et de son leader la formidable injustice faite à un groupe majeur qui, s’il eut toujours un public fidèle, ne connut jamais véritablement une reconnaissance massive, plus que méritée, et à laquelle eurent pourtant droit pas mal de pingouins à la même époque. Mais revenons à 1983… L’usure, les conflits internes et les défonces diverses – qui ne sont pas toujours garantes de Sans_titre_1créativité – rendent la formation initiale instable. A compter de cette époque, la constitution de The Gun Club sera perpétuellement changeante, plaçant, s’il en était besoin, Jeffrey Lee Pierce au centre de tout. Ce dernier file à New York et enregistre en 1983 l’intense mini-album Death Party en power trio avec Jim Duckworth à la guitare et Dee Pop à la batterie. Entre temps, Ward Dotson est parti et Kid Congo signe son retour à la guitare, Rob Ritter a cédé sa place à la basse à Patricia Morrison (avant que celle-ci ne rejoigne Sisters of Mercy). Quant à Terry Graham, il restera à la batterie jusqu’en 1984, année où le Gun Club sort l’excellent Las Vegas Story. Antienne de tant de groupes, le batteur posera dès lors toujours problème au Gun Club après le départ de Terry Graham. Nick Sanderson, Desi et Simon Fish se succéderont à sa place. Dans ces années 84-90 sortent plusieurs enregistrements live, ni bootlegs ni disques officiels. Il apparaît que des membres du groupe ou de l’entourage de Gun Club  refilaient alors les bandes à des producteurs contre du blé…

En 1987, la bassiste japonaise Romi Mori finira par rejoindre Gun Club – elle sera la compagne de Jeffrey Lee Pierce jusqu’à la fin de sa vie –, pour l’enregistrement d’un Mother Juno impeccable mais sans surprise. Suivront le compliqué Pastoral Hide & Seek en 1990, puis l’essouflé et ultime Lucky Jim en 1993. Essouflé comme Jeffrey Lee Pierce… Celui-ci venait d’enregistrer sous le nom de Ramblin’Jeffrey Lee un album de blues intimiste, son deuxième disque solo après le mésestimé Wildweed en 1985 (non compté le mini Flamingo). Lui comme les autres se retirent alors en Californie. Jeffrey Lee Pierce y entreprendra entre autre l’écriture d’un bouquin qui restera inachevé, apparaissant de temps à autre dans ces clubs angelenos d’où tout était parti. En mars 1996, rendant visite à son père dans l’Utah, il est victime d’une hémorragie cérébrale et, passé huit jours de coma, rejoint, à 37 ans seulement, le paradis des losers magnifiques entre Geronimo et Hendrix, Billy the Kid et Robert Johnson. Aux dernières nouvelles, il y chante mieux que les anges…

“I've gone down the river of sadness
I've gone down the river of pain
in the dark, under the wires.
I hear them call my name”

Martin Terrier

A visiter : Deux sites internet au graphisme vieillot et peu engageant mais qui fourmillent d’infos : bio, photos, anecdotes, discographie complète (y compris les bootlegs) : limbos et the gun club

A regarder

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Commentaires
M
Merci pour votre lecture… et merci au Gun Club.<br /> Martin Terrier
S
Merci pour cette vidéo
P
Belle bafouille Martin , très émouvant<br /> <br /> Christian
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