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28 octobre 2007

Big Youth – Dreadlocks Dread

Big Youth apparaît dans le sillage de U ROY dont il admire le style et qu’il est allé écouter de nombreuses fois au Home Town Hi Fi, sound system de King Tubby alors qu’il était encore mécanicien de profession.

Converti au rastafarisme en 1968, il va mettre sa voix gorgée de soul au service de sa foi. Il est sans doute l’un des premiers à l’exprimer de façon aussi éloquente au point que Bob Marley lui empruntera plus tard l’expression « Natty bigyouth_dreadlocksdreadDread ». Dread de l’anglais, terreur, épouvante, désigne une personne qui laisse pousser ses cheveux sans les coiffer selon le vœu fait par les fils d’Israël dans la bible. Natty, de l’anglais knotty qui signifie noueux est un adjectif en rapport avec les cheveux.

Son premier gros succès en 1972 vient avec le morceau « S 90 Skank », S 90 étant un type de petite moto (de marque Honda) que possède Big Youth, dont on entend le bruit du moteur au début du morceau avec cet avertissement : "If you ride like lightening, then you’ll crash like thunder!"

En 1975 Big Youth bénéficie d’une reconnaissance internationale avec l’album Dreadlocks Dread empreint d’un grand mysticisme. En effet Virgin Records qui a manqué le train Marley signe a tour de bras des contrats avec de nombreux et excellents chanteurs et deejays jamaïcains dans l’espoir de venir si ce n’est dépasser du moins concurrencer Island Records dans cette branche nouvellement porteuse qu’est le reggae. Dreadlocks Dread, produit par Prince Tony Robinson, est un remarquable exemple du travail de Big Youth. Reprenant des classiques comme "Conquering Lion," de Yabby You, "Some Like It Hot," de Dennis Brown ou  "Curly Locks." de  Junior Byles, son débit saccadé et hypnotique y fait merveille. Cet album ne comporte pas moins de cinq très bons morceaux de dub instrumental. Y figurent également la formidable version DJ du succès de Burning Spear « Marcus Garvey » et le séduisant « Train to Rhodesia ».

Se considérant lui-même plus comme un chanteur qu’un deejay, Big Youth se veut le commentateur et le contempteur des petits riens et des grands tout qui se produisent autour de lui tant au plan local qu’au niveau international. Il est surnommé par ses admirateurs « human Gleaner ». Gleaner étant le nom donné aux journaux en Jamaïque, human venant du fait qu’il en décrypte les faits et les dénonce à l’intention des petites gens.

FBA

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