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13 août 2007

Les mots de l'été # 8 : 45 tours

Le format punk par excellence. Un bon single est la combinaison de deux flashs : visuel et sonore. Chaque 45 tours sorti entre 1976 et 1977 est comme un petit missile dont la cible serait l’ennui et le conformisme. Le punk rompt avec l’arnaque des bianchinimeanmembrefaces B « remplissage ». C’est le retour des inédits, des titres qui ne figurent pas sur les albums. Toute une culture du single, oubliée depuis les sixties, refait surface. Mais ce nouvel âge d’or que connaît le format dure peu de temps. Très vite, le Long Player reprend ses droits. Et avec lui, les défauts de la génération précédente, la tentation de laisser une « œuvre » - les Clash ne vont-ils pas jusqu’à sortir un triple album ? Aujourd’hui, le 45 tours est de retour. Voire tous les groupes garages qui, pour rien au monde, n’abandonneraient le format ou son usage promotionnel. Rien n’a été plus hype, en 2006, que l’usage du 45 tours à tirage limité pour annoncer la sortie d’un album. On trouve facilement des endroits où presser du vinyle, en Europe de l’Est, en France, partout. Plus de vingt ans après avoir été déclaré obsolète - et après être devenu un objet de culte -, le 45 tours refuse de mourir.

Pierre Mikaïloff

Extrait du « Dictionnaire raisonné du punk » de Pierre Mikaïloff paru aux Editions Scali

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Commentaires
S
il semblerait que le Clash sortît Sandinista croyant se débarrasser d'un contrat plutôt que pour laisser une "oeuvre".
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